Vincent Gontier exposition :Paysage(s) du 06/09/2024 à 14h30 au 27/10/2024 à Saint-Alban-de-Montbel

Exposition du 6 septembre au 27 octobre 2024 à la galerie du tournant

Les vendredis, samedis et dimanches de 14H30 à 19H00 

Vernissage le vendredi 6 septembre à 18H00

 Parking Plage du Sougey conseillé pour le jour du vernissage

Présences de l'artiste

 Les 6, 7, 8, 14, 15 et 21 septembre Les 4, 5, 11, 18, 19, 25, 26 et 26 octobre

Les Paysage(s) de l'au-delà de l'œuvre…

De quelle nature, de quel ordre sont les Paysage(s) que proposent Vincent Gontier à la Galerie du Tournant de Saint-Alban-de-Montbel, sur les rives du lac d'Aiguebelette ? Telle est bien la question qui s'impose lorsqu'on parcourt les volumes puissants et sereins de cet espace, de ces espaces où la méditation le dispute très vite à la contemplation.

Car dès les Compactus de l'entrée, on se retrouve pris dans cette tension qui constitue la marque de fabrique de l'artiste en enserrant l'éphémère du quotidien dans l'étreinte de l'acier, comme si l'information du quotidien régional ne pouvait révéler sa beauté qu'à l'aune d'un message comprimé. 

Le paradoxe de cette esthétique de la rupture met en évidence une constante de l'œuvre de Vincent Gontier, que l'on va retrouver aussi bien dans son installation

(sans titre) de l'étage que dans sa Ligne d'horizon aux 252 sagaies, dans ses soixante Croquis sculptures 1990 2024 , ses Jours de soleil , ses Empreintes brûlées et les Empreintes de cendres qui en découlent – cette fois-ci avec Le Monde . 

S'il veut interroger le spectateur sur la fragilité du monde loin de toute démarche militante, Vincent Gontier s'interroge en fait lui-même sur le cryptage de cette fragilité dans les messages anonymes qui entourent ses 252 sagaies – comme autant de bouteilles à la mer… – jusqu'à la brûlure solaire des lettres mêmes du message de l'information géopolitique, avant qu'elles ne se retrouvent dans les cendres de la plus belle des tombes qui soit.

Ainsi va la vie du monde, qui nous côtée en même temps qu'elle nous éblouit de toutes ses énigmes.

Et parce que, blessé, l'homme est condamné à errer sans fin en quête d'une interprétation, cette exposition souligne enfin l'évolution – et ce n'est pas le moindre de ses mérites – de la grammaire plastique de Vincent Gontier en trente ans de Croquis sculptures 1990 2024.

Mais comme pour rendre cette déréliction supportable, une immense synapse vient racheter la cécité de l'échiquier de l'immense installation aux silhouettes anonymes, dont la case manquante pourrait bien évidemment contenir toutes les réponses…

Car c'est dans l'au-delà que nous conduisons l'œuvre de Vincent Gontier, mais un au-delà d'ici et maintenant, dans le partage fraternel d'une quête joyeusement obsessionnelle…   

Philippe GONNET 

Cette part sensible qui nous tient, quelquefois indicible et pourtant si forte... Cette mémoire que l'on porte, c'est le mystère de chacun que l'on cherche à connaître. 

Vincent Gontier